Une association chrétienne demande au CIO de protéger les athlètes femmes

association_chretienne_demande_cio_proteger_athlete_femmes

Après l’abandon d’une boxeuse italienne lors de la compétition des Jeux olympiques de Paris 2024, plusieurs voix se lèvent pour dénoncer la participation aux épreuves féminines d’athlètes avec des caractéristiques masculines. L'Alliance Defending Freedom International (ADF) demande au Comité international olympique de protéger les athlètes femmes. 

Un coup au visage. La boxeuse italienne Angela Carini a décidé d’abandonner le combat après seulement 46 secondes contre l’algérienne Imane Khelif ce jeudi 1er août. "Je n'ai jamais ressenti un tel coup de poing", a-t-elle déclaré lors d'une interview après le combat.

À 25 ans, Angela Carini rêvait d’honorer son père lors de sa participation aux Jeux olympiques de Paris 2024. "On m'a souvent dit que j'étais une guerrière, mais j'ai préféré arrêter pour ma santé", a-t-elle ajouté.

Son adversaire, Imane Khelif avait été disqualifiée des championnats du monde de boxe féminine en 2023 après avoir échoué aux tests de testostérone et d'éligibilité sexuelle, mais elle a été autorisée à participer aux Jeux olympiques.

La présidente de l'association ADF, Kristen Waggoner, a déclaré que les événements de jeudi étaient "honteux".

"Combien de records et de corps de femmes doivent être brisés pour que les institutions prennent la défense des femmes ?", a-t-elle poursuivi.

Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, a estimé qu’Angela Carini "a eu raison de suivre son instinct et de donner la priorité à sa sécurité physique, mais elle et d'autres athlètes féminines n'auraient pas dû être exposées à cette violence physique et psychologique fondée sur leur sexe".

Plusieurs interrogations avaient déjà été soulevées avant le match de ce jeudi. Caitlin Parker, capitaine de l’équipe australienne de boxe, avait dénoncé la participation d’Imane Khelif aux JO. Le Comité olympique algérien, de son côté, avait déclaré mercredi qu'il "condamnait fermement le ciblage contraire à l'éthique et le dénigrement de notre estimée athlète, Imane Khelif, par une propagande sans fondement de la part de certains médias étrangers".

Imane Khelif est atteinte d’une maladie rare. Aureliano Stingi, docteur en biologie du cancer, précise sur X que l'athlète algérienne "est née femme, se sent femme et a toujours combattu comme telle". Elle a "cependant un caryotype masculin et des chromosomes XY", indique-t-il. Cette maladie appelée "intersexualité" est un terme générique utilisé pour décrire les personnes présentant des caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires qui ne peuvent être définies comme étant exclusivement masculines ou féminines, a-t-il précisé.

Jean-Benoît Harel

Crédit image : Instagram / ORION PRODUCTION

dans la rubrique sport >



Les nouvelles récentes >